samedi 22 octobre 2011

De la dictature à l’ochlocratie

Il est bien évident qu’un peuple, dont une frange importante se pose encore la question de savoir avec quelle main on doit se torcher les fesses pour être conforme aux préceptes religieux, a encore du chemin à parcourir sur la voie du progrès et de la démocratie.

Au lendemain du 14 janvier tous les analystes (surtout étrangers) ne tarissaient pas d’éloges sur la maturité et l’intelligence du peuple tunisien. Tous se demandaient, incrédules, comment ce peuple trois fois millénaire avait pu être gouverné par ce rustre de Ben Ali? Comment ce potentat ignare avait pu présider aux destinées de ce peuple si civilisé ? Cela ne pouvait être que le résultat d’un malencontreux accident historique. Une sorte de bizarrerie incompréhensible qui n’avait pas lieu d’être et que le peuple tunisien, dans son immense sagesse, a réussi bravement à éradiquer.

Moi-même je dois l’avouer, je n’ai pas pu résister au chant des laudateurs. J’ai donc adhéré sans modération à la version officielle d’autant plus qu’elle avait le mérite de flatter mon égo national. Mais l’ivresse de la révolution a vite laissé la place à la gueule de bois de la transition. Ainsi, des constructions anarchiques et autres incivilités patentes, on est vite passé à la négation du droit d’expression voire même du droit d’exister à toute personne ayant des idées quelque peu différentes.

Ben Ali n’était donc pas cet extraterrestre venu d’ailleurs pour nous imposer sa dictature. Il n’était en fin de compte qu’un miroir qui reflétait l’image hideuse d’une grande partie de la populace tunisienne. Un miroir peut-être déformant mais un miroir tout de même.

La morale de l’histoire c’est que la bête immonde est encore là, elle commence à émerger des ténèbres du fanatisme prête à bondir au moindre signe de faiblesse. Le monstre qui la tenait en laisse d’une main de fer s’est enfui grâce à un sursaut national salvateur. Espérant que les gens de bonne volonté arriveront à la refouler par la seule force de leurs convictions progressistes sans qu’ils n’aient besoin de recourir aux services d’un autre cerbère maléfique.

1 commentaire:

ayoub a dit…

"Ben Ali n’était donc pas cet extraterrestre venu d’ailleurs pour nous imposer sa dictature. Il n’était en fin de compte qu’un miroir qui reflétait l’image hideuse d’une grande partie de la populace tunisienne."
TU AS TROUV2 CA TOUT SEUL?
PLUS DEBILE TU MEURS!!!ET POPULACE EN PLUS...TU DEBARQUES TOI ET TA FAMILLE DE QUEL TROU?